Le signe chez Naja Mahdaoui
- art monde arabe
- 23 mai 2018
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Naja Mahdaoui est un artiste tunisien né en 1937, Il suit une formation académique à Tunis et à Rome. Son œuvre plastique, se rapproche d'une forme classique de la pratique de la calligraphie arabe. Du premier regard on sent une filiation à une forme de classicisme par une rigueur dans l’application des règles fondatrices de l'écriture.
Il recompose les lettres, en se basant sur des fragments de poésie. Il s’intéresse, notamment, à l'œuvre poétique de Abou el Kacem Chebbi[1] et la déploie dans sa production plastique. Contrairement à l'artiste Amor Jomni qui lui, célèbre la poésie dans ses toiles en offrant une lisibilité du signe et du langage poétique. Mahdaoui déconstruit le vers, au point qu'il perd tout son sens, et le reconstruit à sa manière avec une harmonie visuelle faite d'entrelacement de lettres dans une composition qui s'oriente généralement d'une manière circulaire ou bien linéaire avec des contre-sens dans l'écriture. Tout cet entrelacement induit une illisibilité de la lecture, même pour des connaisseurs de la langue arabe. Puis, l'artiste échappe à la droiterie de l'écriture et multiplie les points d'entrées au texte. Ce texte non-décryptable est comme un labyrinthe de signes, rythmé par la symétrie et une axonométrie structurant la composition.
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